mardi 26 avril 2016

Découverte de Georges Méliès, du cinéma et du cinéma d’animation à Saint-Germain en Coglès

La médiathèque de Saint-Germain-en-Coglès a proposé à 11 enfants de CE2 et CM1 une découverte des techniques du cinéma, du cinéma d'animation (avec expérimentations, visionnages de films d'animation issus du fonds DVD de la médiathèque) et de l'univers de Georges Méliès. 11 séances ont été nécessaires pour mener ce projet lors des TAP.
 


La découverte de Georges Méliès se faisait en lien avec l’accueil du ciné-concert « En plein dans l’œil » par Alcolea& cie.
Les manipulations ont été faites à partir de la mallette de jouets optiques "Cinanima" que la médiathèque de Saint-Germain a acquis en 2015.
 
A noter que la Médiathèque départementale propose au prêt cette mallette dans les valises "cinéma d'animation" et également une malle encore plus complète sur la découverte du cinéma : la Boîte à Balbu Ciné

Séance 1 : découverte

Matériel : écran et lecteur DVD ou ordinateur

Avant la projection, expliquer le contexte : Le cinéma est inventé au début du 20e siècle.
Petit mémo pour situer : "à l’époque, les avions ne volent pas encore, les voitures et le téléphone sont un luxe réservé à de rares personnes fortunées. Le cinéma est présenté dans les fêtes foraines". En 1895, les frères Lumière présentent leur premier film et Georges Méliès se lance à son tour dans l’aventure. Il est magicien, achète un théâtre à Paris pour ses spectacles, et y ajoute des scènes de cinéma. Il crée ensuite la StarFilm.

Pour le cinéma muet : il faut s’imaginer ce qui se dit (on a juste un accompagnement musical). Le fantastique et effets spéciaux étaient extrêmement novateur pour l’époque. Cependant, le style du cinéma de l'époque  ressemblait un peu à une pièce de théâtre.
 
L’image de la Lune de Méliès : très connue (mais pas forcément par les enfants)
 
Le voyage dans la lune / Georges Méliès ; Lobster films,
1902-2011
La version couleurs a été restaurée en 2010. Propose différentes versions dont une avec la musique de Air. Durée : 15 minutes
 

 

 
 Montrer des extraits du documentaire Le voyage extraordinaire (sur le même DVD) soit :
- 4:35 : Escamotage d’une dame : Georges Méliès a tout de suite imaginé des trucages.
- 6:46 : Un homme de tête
- 7:50 : L’homme à la tête en caoutchouc
- 12:10 : L’homme-orchestre
- 24:58 : films coloriés au pinceau


Séance 2 : les effets d’optique et thaumatropes
 
Matériel : Boîte à Balbu Ciné ou Cinanima avec des modèles.
préparer des cercles en papier épais (2 x le nombre d’enfants), des élastiques en caoutchouc et/ou piques à brochettes, scotch, perforatrice, ciseaux, crayons à papier, feutres ou crayons de couleurs.

- Les effets d’optiques :
 
 
[La] Grande illusion d'optique : [300 images pour perdre la tête] / Al Seckel ; Fleurus, 2007
→ Découvrir la notion de « persistance rétinienne » : c’est grâce à cela qu’on peut voir des films.






- Création d’un thaumatrope :

C'est un jouet optique qui exploite le phénomène de la persistance rétinienne. http://www.animage.org/index.php?page=image-animee&article=thaumatrope
 
Leur proposer un modèle tout prêt, et pour ceux qui le souhaitent, leur laisser des supports vierges pour qu’ils créent le leur.
2 modèles possibles : avec élastiques sur les côtés ou avec un bâton (plus facile à manipuler par les plus jeunes)
 
recto
verso
 
 recto
verso
 
A la suite, projeter des films de Georges Méliès.
 
Séances 3 à 4 : le Phénakistiscope 1/2

Matériel : Boite Cinanima, papier épais, cutter, crayons, feutres, bouchons de liège (1 par enfant), des punaises et un miroir (préparer les gabarits avec les fentes découpées pour que l’atelier soit plus rapide)

- Présentation d’un phénakistiscope de la boîte Cinanima.



- Création d’un phénakistiscope
1 - Imprimer et découper le gabarit et les fentes (zones hachurées)
2 - Dessiner les 12 étapes d'une animation en respectant les repères
3 - Fixer le disque sur un bouchon à l'aide d'une punaise
4 - Mettre le disque en face d'un miroir et le faire tourner


Des modèles tout-prêts : http://www.fousdanim.org/defis/09/

- Projection d’un court métrage d’animation utilisant la technique du dessin animé, comme La Linea (un classique qui fonctionne bien avec les enfants)
 
Séance 5  : le Zootrope

 
 
Soit on utilise un zootrope via une boîte, soit on en fabrique un « maison » avec une boîte classique de camenbert et du carton noir, en amont de la séance.
Même principe que le phénakistiscope : on décompose un mouvement, en 9 à 12 images, sur une bande qu’on place dans le zootrope. On regarde ensuite à travers les fentes du zootrope. Grâce au phénomène de persistance rétinienne, on a une illusion de mouvement.
Attention, les enfants ne pourront pas forcément réutiliser leur création chez eux (à moins de créer un zootrope) → Filmer les créations en action dans le zootrope avec une caméra ou un téléphone portable pour garder un souvenir de leur création.
Idée de projection (parce que le zootrope ressemble à une boîte de conserve…) : "Le génie de la boite de raviolis" (DVD Bric et Broc de chez Folimage) - 7 minutes
 
Séance 6   : découverte de la pixilation

Projeter des films utilisant une technique de la pixilation comme :

- DVD 3D Kids : « Bois » (série campagne art) - 2min30
http://www.annuaire-enfants-kibodio.com/actualites/dvd-enfant-3d-kids-20090505.html

- le clip de la chanson Her Morning Elegance / Oren Lavie
https://www.youtube.com/watch?v=2_HXUhShhmY 

- « Comment faire voler ses copains ? » https://vimeo.com/16238029
Puis inviter les enfants à apporter des objets et accessoires à la prochaine séance (chapeau, écharpe…) pour commencer leur film.

Séances 7 à 9   : ateliers pixilation

Matériel : une valise et autres accessoires (déguisements, etc...), un appareil photo qui restera fixe (l'immobiliser sur un rayonnage par exemple) et qui sera réglé sur faible résolution (sinon au montage, ça sera trop lourd).

Présenter aux enfants la vidéo dont va s’inspirer le projet : Démo atelier pixilation "La ménagerie" : https://www.youtube.com/watch?v=6vgagFdZj4Q
 
Ecrire avec eux le « scénario » du film (très rapidement, on peut aussi improviser au fur et à mesure) avant de passer à la prise des photos (s’assurer des conditions de droit à l’image des enfants).

Exemples : Les enfants rentrent et disparaissent dans une valise - Ou bien celle-ci s’ouvre et en sortent des enfants (ou des objets) - D’un coup de baguette magique, un magicien fait apparaître/disparaître des enfants…
 
Coordonner les mouvements des enfants pour ne pas avoir de « faux raccords » et compter 6 à 12 photos pour une seconde de film en moyenne. Chaque photo montre un instant d’un mouvement décomposé : le sujet doit bouger légèrement entre chaque prise. Le mouvement de la caméra doit être lui aussi très progressif.
http://www.festivalfilmscolaire.fr/wp-content/uploads/2015/01/Realiser_un_film_avec_la_technique_de_la_pixilation.pdf

Attention : Si on doit arrêter la séance photo ou "shooting", le faire à un moment qui ne demande pas trop de raccord. En effet, la semaine suivante, les enfants ne porteront pas forcément le même vêtement, etc... (mais on peut aussi en jouer, par exemple en prévoyant une photo où l'enfant écarte les bras et « pouf !», à l’image d’après il a changé de vêtements).

Pour les enfants qui sont déjà passés : proposer une projection de film, de manipuler à nouveau les jouets optiques ou un temps de lecture libre. Par contre, attention à ce qu'ils ne rentrent  pas dans le champ de l’appareil photo (en profiter pour aborder le vocabulaire champ/hors-champ, zoom, etc...).

Séance 10   : Montage

Entre la séance 9 et la séance 10 : faire le montage vidéo, qui prend un peu de temps. On pourra leur montrer le logiciel pour ajouter les bruitages.
Par exemple : Windows movie maker, assez simple mais il ne faut pas trop de photos et surtout pas trop lourdes.
Choix de la bande-sonore (musique libre)
Montage des bruitages
Banque de sons : CD 1001 greatest sound effects for home movies and audio. -Recording Arts, 2012
 
Séance 11   : Visionnage du résultat final

La Médiathèque a proposé aux enfants de repartir avec leur film sur clé usb et un visionnage en direct avec les parents.
Elle envisage une restitution du projet en fin d'année scolaire lors de la "rétrospective" de l'année TAP à la médiathèque (expo-photos ou présentation aux parents...).

Il est possible aussi de présenter le projet :
- en accueil de classes (durant lesquels les enfants, qui y ont participé, pourront expliquer la démarche)
- à l’heure du conte pendant les vacances scolaires
- avec les centres de loisirs, etc...


Contact : Médiathèque de Saint-Germain-en-Coglès
02 99 95 49 36
biblio.stgermain@coglais.com
 


mardi 19 avril 2016

« Je découvre et je crée un Kamishibaï » à Ossé

« Une autre manière de lire et de partager », voilà comment la médiathèque d’Ossé définit cette proposition d'ateliers pour les enfants de 6 à 11 ans lors des TAP.

 Deux axes sur 2 périodes différentes avec :
-       Des CP-CE1 (6- 7 ans), sur 6 séances dont le but était de réaliser un Kamishibaï en vue d’une animation avec des tout-petits et maternelles
-        Des CE2-CM1-CM2 (8-10 ans), sur 7 séances en vue d’une animation avec des CP-CE1
A noter que les 5 premières séances étaient quasi identiques dans la démarche pour les deux groupes sauf la sélection d’ouvrages, bien sûr.

Séance 1 : écouter
Une introduction aux ateliers avec la lecture d’un livre incontournable sur la thématique : « Le bonhomme Kamishibaï » d’Allan Say, qui entraîne immédiatement les enfants dans l’histoire japonaise, celle de l’apparition du théâtre de table qui existait bien avant la télévision.

 

Séance 2 : lire et choisir
Les enfants s’exercent à la lecture d’une histoire (Kamishibaï) et à la manipulation du théâtre de table (Butaï) dans lequel l’histoire est glissée page par page dans un ordre précis. Les enfants choisissent un ouvrage ou une thématique parmi une sélection faite en amont en fonction de l’animation prévue.
Les parties de l’histoire sont réparties collectivement. Les groupes se mettent en place.

Séances 3-4-5-6 : réaliser
Les groupes se répartissent les tâches :
-       Choix et découpage des images grâce à l’outil informatique, choix du texte et découpage
 des planches de taille adaptée au Butaï (format 28x38cm)
-       Ecriture et Illustration (toutes techniques avec feutres, crayons, tissus, papiers colorés…).
-       Mise en page et plastification avec répartition d’un nombre de pages pour chaque groupe (avec une plastifieuse)
Cette partie nécessite une préparation matérielle en amont par rapport aux stocks de papiers prédécoupés ainsi que les textes pour pouvoir répartir aisément les activités par groupe à la séance suivante.

Les CP-CE1 ont choisi de réaliser un Kamishibaï autour de l'album "Je suis un lion" d'Antonin Louchard, Seuil jeunesse. Les CE2-CM1-CM2 ont créé l'histoire de la mouche Zizzouche, inspirée de celle de Philippe Lechermeier  dans le "cirque magique ou la malle aux histoires", Gautier-Languereau.

Séance 7  : partager
Lors de la dernière séance, les 65 enfants inscrits en TAP le mardi, se sont regroupés pour découvrir les deux kamishibaï racontés par les enfants qui les avaient créé eux-mêmes.
Ces histoires ont été lues également lors des accueils de classe et quand l'occasion se présentait, les enfants présents expliquaient aux autres comment s'était déroulé le projet ainsi que leurs impressions.

Expositions des deux créations lors des journées portes ouvertes de l'école d'Ossé en mars. (depuis, elles sont encore présentées au nouveau pôle enfance jeunesse..).  

"Je suis un lion"

 

 



 
 
 
 
 
 
 

 
"l'histoire de la mouche Zizouche"

















Contact : Médiathèque d'Ossé
02 99 37 64 16